Aller au contenu

Peur – Colère – Tristesse : 3 émotions pas si négatives qu’il y paraît

Omniprésentes dans notre vie, les émotions jalonnent toute notre existence. Si les émotions positives ne posent généralement pas de problème, les émotions négatives, telles que la peur, la colère et la tristesse, qui génèrent pourtant mal de vivre et souffrance n’en sont pas moins tout aussi banales, normales et même utiles.

On ne se reproche pas d’avoir soif.

On boit. Cela va mieux. Fin de l’histoire.

On ne se culpabilise pas d’avoir froid.

On enfile un pull. On se réchauffe. Fin de l’histoire.

En revanche, il suffit que nous éprouvions tristesse, colère ou crainte, pour souvent nous sentir en échec, faible, coupable, différent(e), voire purement et simplement anormal(e).

Or, une émotion négative nous parle de nous !

Une sensation de soif ou de froid nous permet de prendre soin de nous. Il en est de même pour les émotions négatives. Signaux d’alarme, elles permettent à l’homme de s’adapter et d’évoluer. Explications !

  • La peur nous signale un danger potentiel. Elle nous place physiquement et mentalement dans un état d’alerte et de vigilance visant à assurer notre protection et notre survie. Nos capacités cognitives, telles que l’attention, la concentration, l’analyse, la performance et la mémorisation sont facilitées.

Savoir exprimer cette peur donne par ailleurs à autrui l’occasion de nous venir en aide et de se sentir utile.

  • La colère survient avec le sentiment d’injustice lorsqu’on se sent envahit, frustré, abusé, maltraité, agressé ou simplement blessé. Naturelle et normale, elle donne l’énergie pour se défendre et faire rétablir ses droits.

L’exprimer n’est ni mal ni honteux – tout dépend de la manière dont on le fait ; cela permet parfois de se faire respecter et surtout de se respecter soi-même.

  • La tristesse apparaît suite à la perte d’un objet d’attachement : une personne, un mode de vie, une valeur, un idéal… Elle nous oblige à réorganiser nos pensées autrement, à adopter une nouvelle vision du monde et de nous-même. Elle nous incite à douter et à changer, pour mieux nous adapter.

L’expression de la tristesse n’est pas à bannir. Elle permet à autrui de mieux nous comprendre pour mieux nous aider peut-être, et de nous rendre plus attachant.

Nous pouvons tous ressentir de la peur, de la colère et de la tristesse. Ce sont des émotions fondamentales, inévitables et nécessaires ! Des problèmes peuvent survenir lorsque ces différents systèmes d’alarme sont déréglés dans leur activation et/ou dans leur régulation. Alors, ces émotions qui nous stimulent et nous aident à être plus efficaces pour gérer les aléas de la vie à petites doses, deviennent paralysantes et sources de souffrance à hautes doses. Mais c’est un autre sujet.